Pour ou contre l’encouplement ?

Depuis quelques temps, je lis et écoute avec beaucoup d’attention les diverses interventions de Vincent Cespedes, un philosophe français qui commence à être assez connu. Ses réflexions vont en profondeur tout en sortant des sentiers battus et son humour très légèrement provocateur m’enchante : j’ai toujours aimé ceux qui appellent un chat un chat. Par ailleurs, il me semble ouvrir une nouvelle porte pour la philosophie en la sortant de son jargon hermétique pour la rendre accessible au commun des mortels, là où elle peut être d’une grande utilité.

Je ressens également beaucoup d’intérêt pour ses propos concernant l’amour, le couple et les relations hommes-femmes, car il est rare qu’un homme prenne la parole sur ces thèmes-là. De plus, il fait partie de la nouvelle génération des hommes, celle qui a grandi après les années 68 et donc durant la montée des courants féministes.

 

Or, si de nombreuses réflexions ont déjà été menées sur le thème des relations amoureuses, s’il existe de nombreuses analyses sur la différences entre le mode de fonctionnement des femmes et le mode de fonctionnement des hommes, ces analyses portent le plus souvent sur les anciennes normes, sur ce qu’étaient les relations amoureuses avant que les rapports hommes/femmes ne soient bousculés par les nouveaux repères et les nouvelles attentes.

Car, dans ma pratique, je constate depuis au moins 10 ans, que les choses ont fortement évolué mais qu’il n’y a pas encore beaucoup de spécialistes proposant une analyse ou une vision tenant compte de ces profonds changements. Disposer d’un regard masculin sur l’évolution des hommes et des femmes, sur l’évolution de leurs relations, aujourd’hui, plus de cinquante ans après les débuts de la montée du féminisme, me paraît donc hautement intéressant.

Et c’est donc principalement pour m’informer de cette vision masculine du couple que je me tiens à l’écoute des propos de Vincent Cespedes sur le sujet.

Actuellement, le principal thème autour duquel il suscite le débat est celui qu’il a nommé :  » l’encouplement ».

Un nouveau mot pour mieux définir un ancien concept

Comme il est plus facile de débattre d’un concept en le résumant par un mot, Vincent Cespedes a créé ce mot d’encouplement pour désigner le fait de vivre en couple en suivant d’une manière automatique certaines normes culturelles.

Il désigne aussi cette notion par les mots :  « L’amour contractuel » et, sur son blog, il le décrit comme ceci :

« Nous souffrons d’encouplement, cette parodie d’amour. Ce grand gag hyperplebiscité pour policer le peuple, édulcorer ses jeux roboratifs, faire un hold-up sur ses vertiges et les lui revendre au compte-goutte et au prix fort — marchandise sexuelle aseptisée et déconnectée des implications humaines. Inhibition, angoisse, mensonge, culpabilité, tromperie : les encouplés acceptent de sous-vivre et de sous-aimer pourvu que tout le monde les suit, et pourvu qu’ils soient perçus comme « normaux » aux yeux de tout le monde.

Dans leur jargon, la «fidélité» est une fidélité non pas à l’autre parce qu’on l’aime, mais à une religion parce qu’on y voit la clé du bonheur : le culte de l’Encouplement, autrement dit, l’exclusivité sexuelle. Sortir de l’encouplement ? Plutôt crever. Dont acte : à trop vouloir programmer l’amour, nous crevons à petit feu d’une anorexie d’amour »*

http://www.vincentcespedes.net/blog/

« Plus on aime, moins on devrait s’encoupler » ?

 

Selon Vincent  Cespedes, l’encouplement est donc le contraire de l’amour…

L’encouplement serait, d’après lui, la mise à mort de l’amour, la cause de l’échec de l’amour tandis que le non-encouplement serait une sorte de garantie pour que l’amour persiste dans le temps et conserve sa magie des débuts…

Constatant que les relations amoureuses sont de plus en plus souvent des échecs, la tentation est grande de penser que ces échecs sont dus à la « forme » dans laquelle le couple s’établit.

Mais ce raisonnement cède peut-être à la facilité…

Si 80 % des voitures sont rouges et que l’on constate qu’il y a de plus en plus de pannes, peut-on pour autant  en conclure que c’est la couleur rouge qui est responsable de ces pannes et que la solution est de changer la couleur des voitures ? Ces pannes plus fréquentes ne pourraient-elles pas tout aussi bien venir du fait que les circuits électroniques sont plus fragiles que la simple mécanique ?

 

Peut-être se trompe-t-on de débat…

Il me semble que cela serait intéressant de pousser la réflexion au-delà de la simple problématique de la forme que nous donnons au couple.

Ce qui rend l’amour parfois douloureux n’est peut-être pas la forme mais bien le fait que nous n’apprenons pas à aimer de manière inconditionnelle…

Que l’amour soit fait d’attentes sur l’autre et/ou de besoin de réparation ne dépend pas du fait d’être « encouplé ou de ne pas l’être…

Du mauvais vin reste du mauvais vin qu’il soit contenu dans une bouteille verte ou dans une bouteille transparente… Pareillement, du bon vin sera toujours du bon vin quelle que soit la bouteille choisie pour le contenir…

Si j’ai besoin de posséder l’autre, si j’ai des attentes précises sur l’autre, cela sera présent en moi quelle que soit la forme que je donnerai au couple… Si, par contre, je suis devenue capable d’aimer l’autre de manière inconditionnelle, cette aptitude sera présente que je choisisse l’encouplement ou non…

 

Car le non-encouplement peut aussi comporter certaines attentes sur l’autre (même si elles sont différentes des attentes présentes dans l’encouplement) : attente que l’autre respecte ma liberté, attente que l’autre ne m’envahisse pas au quotidien, attente que l’autre continue à me surprendre et à me passionner au fil du temps, attente que l’autre n’attende pas de moi que je m’engage…

Le non-encouplement n’est donc peut-être pas nécessairement une forme d’amour plus inconditionnelle que l’encouplement : les conditions de mon amour sont simplement différentes.

La forme ne garantit jamais le fond…

Et la réflexion doit donc porter au-delà de la forme…

La réflexion soit poser cette question  : « Comment aimer sans attentes ?  Comment aimer sans conditions ?»

Comment devenir capable de dire à l’autre :

 » Je veux pour toi ce que TU veux pour toi  » ?

Car, lorsque nous devenons capable de dire cela en disant je t’aime, peu importe alors si nous préférons l’encouplement ou le non-encouplement…

 

Nous aimerions avoir une assurances « tous-risques » pour notre couple

 

L’être humain aime se protéger du changement et de ses dangers…

Mais ce genre d’assurance n’existe pas…

Aucun contenant ne peut nous garantir à cent pour cent que, si nous suivons tel ou tel modèle, notre couple restera à jamais pareil à ce qu’il était au début.

Peut-être est-il illusoire de croire qu’il existe une formule du couple qui lui permette de se maintenir pour toujours dans le même état, dans la passion magique de la rencontre.

Car lorsque le couple est formé de deux personnes blessées qui attendent que l’autre le répare, c’est toujours source de souffrances mutuelles, que ce soit sous la forme de l’encouplement ou sous la forme du non-encouplement.

Et quand on a la lucidité de voir que la passion des débuts est le plus souvent basée sur une illusion (celle de croire que cet autre-là précisément va nous guérir de toutes nos blessures et de tous nos manques), on comprend rapidement que maintenir cette la passion vivante n’est pas une question de forme mais bien une question de « compétence » : celle de savoir passer d’une passion basée sur l’illusion à une passion basée sur la réalité de ce que l’autre est.

Evidemment, comme le non-encouplement permet d’éviter la confrontation à toutes les petites vicissitudes quotidiennes de la vie à deux, l’illusion peut durer plus longtemps : si je ne suis pas confrontée aux chaussettes sales de l’autre ni au fait qu’il se cure le nez devant la télévision, je peux croire plus longtemps qu’il est le prince charmant de mes rêves.

Mais la véritable compétence à acquérir ne serait-elle pas d’apprendre à développer en moi la capacité de voir en l’autre un prince charmant même face à ses chaussettes sales et à sa manie de se curer le nez ?

De plus, le fait de conserver une certaine distance au quotidien en gardant des territoires séparés nous prive parfois des merveilleuses occasions que le couple nous offre d’évoluer en dépassant nos limites.

Ce qui est communément considéré comme les désagréments du couple  au quotidien peut aussi être vécu comme autant de miroirs précieux d’évolution.

Mais tout dépend de l’objectif principal que l’on attribue au couple, de la priorité que l’on choisit…

Pour certains, la priorité est de relever certains challenges personnels et d’évoluer grâce au couple…

Pour d’autres, la priorité est que le couple soit source d’aventure sans cesse renouvelées, d’absence de contraintes, de plaisir…

Les deux sont respectables et légitimes.

Le point positif de ce débat :

 

Vincent Cespedes pointe aussi du doigt le fait que l’encouplement résulte parfois (souvent) d’un non questionnement, du besoin de suivre ce qui est considéré comme la «norme» par notre société.

Pour certaines personnes, la priorité est de se sentir conforme à cette norme et de ne pas se poser de questions, certaines personnes trouvent cela plus confortable de suivre un chemin tout tracé que de s’interroger et de créer leur propre norme…

Et il important de respecter cela…

Même s’il est sans doute vrai également que suivre une norme imposée est souvent source de frustration personnelle qui risque de grandir de plus en plus voire de devenir explosive avec le temps qui passe.

Vincent Cespedes a donc le mérite de remettre en question le modèle courant et de démontrer que d’autres formes sont possibles, que d’autres formes peuvent aussi être sources de bonheur.

Mais il faut certainement veiller à ce que le nouveau modèle proposé ne soit pas présenté comme le seul valable : la dictature de l’«encouplement»  ne doit pas être remplacée par la dictature du « non encouplement » !

Car nous ferions un erreur de vouloir prôner une « forme » idéale pour tous. Elle n’existe sans doute pas.

Si le non-encouplement est un trésor pour certains, l’encouplement est précieux pour d’autres…

Le Dalai Lama disait qu’il faudrait autant de religions différentes qu’il y a d’êtres humains différents… Et c’est sans doute vrai aussi pour les modèles de couple…

Invitons donc chacun à réfléchir sur la forme qui lui convient le mieux…

Afin que chaque couple puisse créer le modèle qui permettra aux deux partenaires, grâce à cette relation d’amour, de tendre vers le meilleur d’eux-mêmes.

 
 
 

Print Friendly, PDF & Email

Commentaires

  1. Bonjour,

    Je découvre vos articles depuis un mois, et c’est un tourbillon qui me replace autrement, et nourrit mes ressentis, façons de penser… Merci…!
    La lecture de cet article en particulier fait écho à la situation qui m’a à l’origine placée dans cette recherche active.

    Mon compagnon depuis 12 ans est en pleine « révolution ». Il m’a confié il y a peu qu’un sentiment amoureux était né chez lui pour une de ses collègues, qui s’avérait le partager. Reconnaître cela l’a beaucoup chahuté. Finir par me le partager aussi.
    Je travaille quant à moi, depuis, l’écho de l’accueil que je lui réserve: une certaine compréhension bienveillante, de la gratitude pour son honnêteté et l’envie de partager avec moi ce qu’il est, la peur aussi que notre relation qui me nourrit ne soit menacée, et la tristesse un peu -que je sais maintenant liée à des blessures qui me sont personnelles…
    Pas de jalousie ou de pensées malveillantes -ou alors tellement bien censurées que pour l’instant je n’y ai pas accès! Et ça me surprend…
    Curieusement, notre relation se révèle plus dense, proche, intense car nous partageons davantage sur ce qui nous traverse.
    Aussi car cela m’a enfin donné le déclic pour aller explorer un peu mieux qui je suis, ce que je ressens vraiment, et me vois plus consciente et ajustée dans notre relation.

    Mon compagnon a parallèlement beaucoup lu et me partage ses nouvelles vues « philosophiques ».
    Pourquoi l’amour qu’on a pour ses enfants, l’amitié qu’on éprouve pour ses amis proches se multiplie, sans enlever rien aux uns ni aux autres, et pourquoi l’amour ressenti pour une autre personne devrait nécessairement ôter celui qu’on a pour son partenaire?
    C’est d’ailleurs le constat que nous faisons: notre affection est renforcée en ce moment alors qu’on imaginait qu’elle soit éprouvée, qu’un désir se substitue à un autre…
    Je comprends « raisonnablement » son cheminement et note que les propos de Vincent CESPEDES que vous citez ici font écho à cette façon très normée de considérer ce qu’est un couple.
    Mon compagnon évoque l’hypocrisie de la « monogamie », quand on considère les fidélités successives qui ponctuent les parcours affectifs de chacun, ou même le pourcentage de personnes ouvrant la porte à une relation adultère dans leur vie.

    J’ai pour soucis d’accueillir cet être que j’aime tel qu’il est, avec sa recherche de vérité, d’authenticité relationnelle.

    Je travaille aussi à m’accueillir et m’entendre comme je suis, en me respectant…
    Je suis assez troublée parfois et cherche ce qui se cache derrière ce trouble. Je ne me sens/veux (?) pas possessive.
    Mais mon accueil de ce positionnement a cependant fait céder des barrages et monter des sanglots profonds en l’imaginant partager une intimité sexuelle avec cette autre personne, proximité pour moi difficile à envisager en quasi simultané…

    Mon compagnon me parle de norme sociale, culturelle avec laquelle on nous fait penser, grandir; des fondements sociaux, historiques de cela; de notre liberté de vivre et de nous penser, contrainte par ces schémas.
    Il revendique s’appartenir à lui seul -corps, coeur et esprit- et vouloir être authentique, donner de lui librement sous diverses modalités aux relations qu’il noue -professionnelles, amicales…
    Je comprends le concept et remarque que nos univers respectifs nous nourrissent et que nous y donnons de nous-même sans penser que cela est « volé » à l’autre.
    Je m’aperçois cependant que l’univers de l’intimité du couple me semble avoir un statut un peu à part.
    Je pense à la disponibilité qu’elle demande, à l’investissement du coeur de soi-même où je rencontre l’autre physiquement, intimement…
    Je m’interroge honnêtement: pourquoi, intellectuellement, cette vue me semble juste, acceptable, honnête.
    Pourquoi dans mon corps, je suis révulsée à l’idée que mon compagnon puisse accéder avec quelqu’un d’autre à une intimité qui m’était jusqu’alors « réservée »…

    Avez-vous quelques pistes à me désigner?
    Quel sens a l’exclusivité amoureuse, sexuelle? Volonté de posséder l’autre, de le limiter à soi? Se rassurer? Illusion de pouvoir combler les « manques » de l’autre alors qu’on est entier chacun?…

    Ma quête des fondements philosophiques est sincère.
    Mais je sais bien qu’elle est une facette incomplète et que l’accueil de mes émotions, de ce que ce questionnement fait remonter est d’un autre ordre. J’ai donc entrepris de commencer à le travailler avec une professionnelle -décision qui me paraissait insurmontable à prendre et qui s’est déclenchée avec une facilité impressionnante… -En partie suite à la lecture de certains de vos articles, d’un accompagnement riche…
    Par ailleurs, mon compagnon, conscient que ces mouvements de « révolution »actuels -de soucis d’authenticité dans les rapports qu’il souhaite entretenir au monde en général- venaient réveiller autre chose chez lui; vient de se diriger également vers un thérapeute.

    Voilà! Je vous confie cette histoire, ces questions…
    Merci pour l’accueil que vous leur réserverez.
    Cordialement,
    C.

    1. Bonjour Christelle,

      Tout d’abord, pardonnez-moi d’avoir tardé à vous répondre… Un décès dans la famille survenu récemment a occupé beaucoup de mon temps et de mon énergie. La gestion de mon site n’a donc pas été une priorité pour moi durant cette période.

      Vos questions appellent des réponses nuancées et probablement trop longues pour que je puisse être complète via un commentaire sur ce site.
      Elles mériteraient en effet plusieurs séances d’accompagnement individualisé 🙂 tant elles sont profondes et judicieuses.

      A mes yeux, le besoin de l’exclusivité sexuelle n’a pas de connotation négative telle qu’une volonté de posséder l’autre ou de combler des manques…

      Et si l’idée que votre compagnon partage une intimité sexuelle avec une autre femme vous révulse au niveau corporel et émotionnel (alors qu’intellectuellement vous pouvez « comprendre »), c’est probablement parce que la sexualité crée des liens énergétiques puissant, un mélange des énergies des deux personnes et que chacun en est donc modifié énergétiquement.
      C’est pour cela que l’on dit souvent : « Ne fais pas l’amour avec une personne que tu ne voudrais pas être »… Car faire l’amour avec quelqu’un, c’est un peu devenir lui (ou elle).

      Du coup, l’idée de partager votre énergie avec celle de votre compagnon après qu’il ait intégré en lui-même l’énergie de l’autre personne peut, de manière tout à fait légitime, créer en vous un réflexe de recul.
      Car si vous êtes attirée par l’énergie de votre compagnon, vous n’êtes pas nécessairement attirée par l’énergie que cette autre femme apporterait.
      (je ne sais pas si je suis très compréhensible)

      Ceci dit, le « besoin » de votre compagnon indique sans doute qu’il est à un moment de sa vie où il sent qu’il lui faut découvrir d’autres facettes de lui-même (et que cette femme semble pouvoir lui révéler)…
      C’est comme s’il était un être « en devenir » et non plus l’homme qui vous est familier.

      Dans cette phase de transition entre qui il est et qui il va devenir, je vous conseille de ne surtout pas vous forcer à conserver des relations sexuelles si vous sentez que le fait qu’il en ait aussi avec cette autre femme vous bouscule…
      Car, en fait, l’homme qu’il va devenir est un peu comme un inconnu… et on n’a pas nécessairement envie d’avoir tout de suite des relations physiques avec un inconnu.

      Cela ne signifie cependant pas qu’il faut rompre… mais plutôt de prendre la position que vous auriez si vous le rencontriez maintenant : une écoute, une compréhension, un recul aussi par rapport à ce qu’il vit (comme vous le feriez avec un très grand ami)…

      La critique de la monogamie comme norme culturelle et sociale est compréhensible mais elle cache parfois l’envie d’avoir le beurre et l’argent du beurre…
      La sécurité affective d’une part et la liberté absolue d’autre part…
      Un peu comme si on voulait ne tenir compte que de soi-même… Or, une relation, c’est toujours la rencontre de deux personnes et chacune a ses limites quant à ce qui est épanouissant ou pas pour elle. (Si deux personnes s’épanouissent dans un couple « libre », ouvert aux autres relations, c’est ok… Mais si l’un des deux en souffre, c’est moins ok.)

      Et vouloir convaincre l’autre (ou se convaincre soi-même) que le fait d’en souffrir est uniquement dû à un conditionnement culturel est très réducteur (et un peu « facile » aussi) car c’est négliger l’aspect énergétique de la sexualité.
      Et c’est parfois aussi reculer devant l’étape suivante du couple : celle qui consiste à renouveler le désir vis-à-vis de la même personne et qui implique de devenir capable de continuer à s’émerveiller de ce qui est là.

      Finalement, c’est une profonde transformation que de devenir capable d’être toujours aussi complètement heureux de ce que nous avons plutôt que de penser que nous avons toujours besoin de « nouveau » pour continuer à vibrer. (et cela ne concerne pas uniquement les relations amoureuses). C’est sans doute la plus grande sagesse que nous avons à acquérir…

      Quoi qu’il en soit, veillez à bien continuer à vous respecter…
      Accueillir l’autre avec bienveillance est un des deux volets…
      S’accueillir soi-même avec bienveillance, avec toutes nos limites (culturelles ou autres), est le deuxième volet.

      J’espère avoir pu vous donner quelques pistes de réflexion…

      Bien à vous,

      Véronique.

Laisser un commentaire