Les hommes et les femmes sont-ils faits pour vivre ensemble ?

 

 Lorsque j’ai été invitée par Sylvie Honoré à participer à son émission radio « La vie du bon côté », une auditrice a posé cette question qui m’a semblé intéressante.

Et nous sommes sans doute nombreux à nous la poser… 🙂

Par ailleurs, les différences entre les hommes et les femmes ont déjà fait couler beaucoup d’encre, voire beaucoup de salive 🙂

Il suffit d’aller manger entre copines pour constater que les soirées « sans les hommes » et « sans les enfants » sont consacrées principalement à parler… des hommes… et des enfants 🙂

Certaines études nous disent que ces différences  sont génétiquement programmées… que leurs cerveaux sont différents…

D’autres études nous disent l’inverse et que nos différences sont culturelles, forgées par notre éducation…

Même les revues scientifiques s’intéressent à cette thématique : un récent article de sciences et avenir démonte certains mythes concernant ces différences hommes-femmes*.

Mais, honnêtement, je me dis que c’est sans doute très inutile de savoir d’où proviennent nos différences… D’origine biologique ou d’origine culturelle : cela change quoi en pratique ?

La question de savoir si les hommes et les femmes sont faits pour vivre ensemble, (ou non), me paraît beaucoup plus intéressante…

Car elle nous amène à réfléchir en profondeur sur une thématique plus globale encore : celle  qui consiste à se demander comment aimer l’autre AVEC ses différences ?

Les hommes et les femmes : des chats et des lapins

Lors de l’émission de Sylvie Honoré, j’ai donc répondu à cette auditrice en racontant l’histoire du chat et du lapin.

Je tiens à préciser que cette histoire n’est pas mon invention mais que je me suis inspirée de celle découverte dans le magnifique livre d’Arnaud Desjardins : « Pour une vie réussie, un amour réussi ».

La voici (racontée avec mes propres mots)…

Un chat et un lapin s’aimaient d’un amour profond…

Très attentifs l’un à l’autre, ils cherchaient sans cesse à montrer leur amour…

Le chat, courageux et excellent chasseur, partait très tôt dans la campagne environnante pour chasser les souris… Il guettait la plus grosse, la plus appétissante, et pouvait passer des heures à la traquer, à la poursuivre… Lors des journées plus difficiles, quand les souris étaient rares ou qu’il faisait fort froid et que  son courage faiblissait, il se re-motivait en pensant au lapin et au plaisir qu’il lui ferait en lui rapportant la plus belle des souris…

Pendant ce temps, le lapin, tout aussi aimant et tout aussi courageux, bêchait la terre, y ajoutait de l’engrais, enlevait les mauvaises herbes et veillait sur les carottes qu’il avait semées. Lors des journées plus difficiles, lorsqu’il pleuvait beaucoup ou qu’il avait mal au dos, il oubliait sa douleur en songeant au bonheur que ressentirait le chat lorsqu’il lui offrirait de magnifiques carottes…

Chacun puisait dans son amour pour l’autre la force de se dépasser pour lui offrir le meilleur de lui-même…

Et pourtant, malgré tout cet amour, malgré toutes ces bonnes intentions réciproques, ils sont tous les deux morts de faim…

Nous donnons à l’autre ce que nous avons besoin/envie de recevoir

De cette histoire, nous comprenons que le problème de l’amour ne réside pas tant dans les différences (indéniables) qui existent entre les hommes et les femmes que dans les projections que nous faisons quant aux besoins de l’autre…

Nous partons de nos propres ressentis, de nos propres besoins, et nous imaginons que ceux de l’autre sont identiques.

Nous donnons, nous donnons, nous donnons… Mais l’autre reçoit-il quelque chose ? L’autre est-il nourri ? L’autre est-il comblé ?

Et nous pouvons penser que l’autre est ingrat(e), qu’il (elle) ne voit pas tous les sacrifices et les efforts que nous faisons…

Nous pouvons penser que l’autre ne donne rien, qu’il (elle) est égoïste, bizarre, immature, exigeant(e)…

Que les hommes sont tous des…. Ou que les femmes sont toutes des….

Que la vie s’acharne à ne mettre sur notre route que des partenaires qui nous font souffrir…

Que les hommes et les femmes ne sont décidément pas faits pour vivre ensemble…

Ou que l’Amour n’existe pas…

Les chats ont besoin de viande, les lapins ont besoin de carottes…

Dans la célèbre série : « Mars et Vénus », l’auteur détaille assez bien les besoins spécifiques des hommes et des femmes.

Il y a cependant une différence fondamentale qui n’y est pas décrite. Et même si toutes les autres sont intéressantes à connaître (bien que parfois un peu caricaturales 🙂 ), je voudrais détailler la différence qui me semble être à la base des incompréhensions majeures pouvant exister dans les relations amoureuses.

Depuis notre conception, garçons ou filles, nous vivons en proximité intense avec une femme : notre mère… Et tout notre univers enfantin est principalement peuplé de personnages féminins : nos puéricultrices, nos institutrices, nos professeurs… Dans notre film, le personnages masculins vivent assez loin, dans le monde extérieur.

Par conséquent, les hommes construisent leur relation à l’autre sexe sur un TROP-PLEIN… ayant surtout alors besoin d’air, de distance, de pouvoir être eux-mêmes sans ingérence féminine…

Tandis que nous, les femmes, nous construisons notre relation à l’autre sexe sur un manque (que j’appelle un TROP-VIDE)… Et notre besoin essentiel qui en découle est donc de la présence, des attentions, des preuves que nous avons de la valeur aux yeux de l’autre…

Lorsque nous projetons sur l’autre nos propres besoins, cela va donc donner ceci :

– L’homme va offrir à la femme qu’il aime de la liberté, de l’autonomie, le respect total de son monde intérieur et veillera surtout à ne pas être intrusif…

– La femme va offrir à l’homme qu’elle aime de la présence, des attentions, un intérêt intense pour ce qu’il dit, pense et ressent et voudra tout connaître de son monde intérieur pour lui montrer à quel point il a de l’importance pour elle…

Le chat et le lapin s’aimaient tellement et sont pourtant tous les deux morts de faim !

 

Alors, devons-nous nous résigner à mourir de faim ?

Je ne le pense pas 🙂

Les hommes et les femmes peuvent vivre ensemble (et cela est même parfois vraiment formidable : personnellement, je préfère vivre avec mon compagnon qu’avec ma meilleure amie, même si j’adore ma meilleure amie 🙂 )

La piste qui me paraît fondamentale est donc celle de cesser de projeter nos propres besoins sur l’autre et d’essayer plutôt de comprendre ce que l’autre, avec ses différences spécifiques, a réellement besoin de recevoir. Ce principe est d’ailleurs certainement valable dans n’importe quelle relation et pas uniquement dans les relations de couple : dès que nous vivons avec quelqu’un d’autre que nous-même 🙂

Bien entendu, si chacun communique  ce qu’il souhaite, il est beaucoup plus facile de comprendre les besoins respectifs.

Mais, bien souvent, nous n’avons pas nous-même une conscience aussi claire de nos propres besoins…

Et les émotions intenses qui nous bousculent lorsque nos besoins essentiels ne sont pas assouvis nous aveuglent très fréquemment et nous ressentons alors l’autre comme étant le bourreau qui nous fait souffrir.

N’érigeons pas nos besoins spécifiques en valeurs morales

Ici, j’ai la sensation que je vais faire hurler les féministes…

Bon, tant pis, je prends le risque…

Car ce sont surtout les femmes qui ont tendance à considérer que leurs besoins de présence, d’attentions, de tendresse, d’intimité, sont des critères de « haute valeur morale ».

Et si les hommes ne répondent pas à ces critères, ils sont qualifiés d’égoïstes, d’immatures, ils ont soi-disant peur de l’engagement, ils ne sont pas fiables…

Pourtant on pourrait se poser la question :

En quoi le besoin d’attentions est-il supérieur au besoin d’autonomie ?

En quoi le fait de donner de  la présence est-il supérieur au fait de donner de la liberté ?

Nous le constatons avec nos enfants : ils ont besoin des deux : de la présence ET de la liberté !

L’arbre a besoin de racines pour s’enfoncer profondément dans le sol et y puiser ses nutriments…

ET il a besoin d’élancer ses branches haut vers le ciel pour que ses feuilles puissent capter la lumière…

Si nous cessions croire que nos besoins spécifiques de femmes sont les seuls à se situer bien haut sur l’échelle des valeurs… Et si nous cessions de juger les besoins des hommes comme autant de preuves de leur immaturité 🙂

Le paradoxe qui nous piège tous

A l’heure actuelle, on constate que les relations hommes-femmes sont engluées dans un paradoxe assez complexe :

– D’une part, pour prendre leur place dans le monde extérieur (et c’est une bonne chose), les femmes développent en elles-mêmes leur énergie « masculine » : l’énergie de l’action, l’énergie de l’autonomie, l’énergie de la rationalité, l’énergie de la décision, l’énergie de la dominance…

– D’autre part, à cause de ce « trop-vide », de ce manque intérieur généré dans leur enfance, leur besoin de présence, de soutien, d’attentions reste très intense.

Les hommes se trouvent donc en face d’amazones qui ont l’air de se débrouiller tellement bien toutes seules mais qui sont effondrées s’ils oublient de leur téléphoner 🙂

Comment pourraient-ils deviner que, sous nos apparences un peu « guerrières », nous restons des midinettes qui fondent devant un bouquet de fleurs ?

Et nous, les femmes, nous sommes piégées aussi dans ce paradoxe : nous avons tellement bien pris l’habitude du « combat » que nous ne savons plus demander du soutien… Parfois, nous ignorons nous-mêmes que nous en avons besoin.

La clé magique de la conscience

Prenons conscience de l’origine réelle de nos différences…

Prenons conscience de nos besoins profonds…

Ne jugeons pas les besoins de l’autre : un chat est un chat, un lapin est un lapin et ce n’est ni bien ni mal !

Donnons de la viande au chat, donnons des carottes au lapin…

Et, tous les deux seront heureux en couple 🙂

 

 

Pour écouter cet extrait de l’émission « La vie du bon côté » de Sylvie Honoré :

 

 

Pour approfondir le sujet, je vous conseille le livre de Christiane Olivier : Les enfants de Jocaste.

 

 

 

*NB : Vous pouvez lire l’article du Nouvel Observateur : Ici

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Commentaires

  1. Très intéressant. Je suis un homme et je me remets en question, sois je suis trop présent sois trop absent égoïstes ect… c est dur pour la rupture, mais j aime telement la compagnie des femmes que j y retourne et peut etre trouver une relation équilibrée…

    1. Author

      Bonjour M, et merci d’avoir laissé votre message…
      Je pense que vous avez raison de continuer à espérer construire une relation équilibrée avec une femme et j’espère que les informations que vous trouverez ici pourront vous éclairer.
      Bien à vous,
      Véronique

  2. bonjour,
    je pense aussi qu’une grande différence et distance est entre un homme et une femme ,mais même après une rupture je recherche toujours a fondé un couple et même en sachant que cela est très difficile a construire un couple…mais peut être aussi que être humains recherche les difficultés comme nos différences .. bref je me donnerai jusque la fin de mais jours la personnes qui sera ma moitié indispensable et manquante a ma vie …merci 🙂

    1. Author

      Bonjour Jean-Philippe et merci beaucoup de votre commentaire,
      Vous avez bien raison de continuer à vouloir construire un couple… Ce n’est effectivement pas toujours facile mais on peut apprendre pour que cela soit plus facile…
      Malheureusement, aucun programme scolaire ne nous apprend comment gérer nos relations, ni les relations en général, ni les relations de couple…
      Mais, si vous êtes arrivé ici, c’est que vous cherchez des pistes de compréhension et d’évolution… Bravo pour cela !
      Je vous souhaite de réussir à concrétiser votre rêve.
      Bien à vous,
      Véronique.

  3. Pas d accord.. Je suis une femme et pour moi c est l’inverse. Moi je veux de la liberté, de l espace. Je n aime pas les attentions à mon égard. Ni les surprises. Ni qu’on me nourrisse. Nii rester à la maison avec les enfants. En fait, je veux vivre seule. Et je continue à dire, pour ma part en tout cas, que les hommes et les femmes ne sont pas fait pour vivre ensemble. Dans toute relation il un à un dominé et un dominant. Et si vous ne le savez pas. C est que vous êtes dominé!
    La preuve, si un homme se met à vivre pleinement sa vie, à avoir ces propres passions. Et si une femme le fait pour elle également. Le couple s eloignera progressivement. Soit on s épanoui seul. Soit on se renferme dans son couple.

    1. Bonjour Romanette et merci de vote commentaire…
      Il existe évidemment des variations par rapport à la « tendance générale »… Votre histoire personnelle a sans doute créé en vous d’autres besoins, plus proches des besoins généralement considérés comme masculins. Peut-être que certaines choses / attitudes vous ont-elles créé en vous ce besoin de liberté et d’autonomie… Ceci dit, parfois, cela peut être plutôt une peur de la dépendance / domination…
      Ne connaissant pas votre histoire, je ne peux évidemment pas me prononcer là-dessus… Mais ce que vous écrivez sur votre certitude que dans toutes les relations il y a obligatoirement un dominant et un dominé me ferait penser que cette croyance est fortement ancrée en vous… Ce qui est votre droit le plus strict mais ce n’est sans doute pas la Vérité pour tout le monde. Dans certains couples que je connais, il y a une très belle harmonisation des besoins de se réaliser de chacun avec le fait d’avoir des moments partagés, sans s’éloigner l’un de l’autre.
      Ce qui est important, c’est de se connaître soi-même et si vous savez que vivre en couple n’est pas fait pour vous et que vous préférez vivre seule, c’est un choix personnel tout à fait légitime.
      Ce site s’intitulant « Réussir son couple », les articles concernent davantage les personnes qui ont pour objectif de créer un couple que les personnes qui font le choix de vivre seules… Aucun de ces deux choix n’étant supérieur à l’autre…
      Passez une belle journée, Romanette.

  4. Bonjour,

    je trouve votre article très intéressant. Je suis arrivée sur votre page dans une recherche de savoir si homme et femme sont-ils vraiment fait pour vivre ensemble… Rien d’étonnant à cela puisque je partage ma vie avec un homme depuis bientôt 5 ans, ma plus longue relation jusqu’à présent. Ce n’est vraiment pas facile tous les jours, ces 2 dernières années ont montré des disputes tous les 6 mois et le désir de se séparer (pour ma part) et de vivre seule. J’aspire à cette quête et en même temps je me demande vraiment si je ne ferai pas une bêtise (ou alors j’ai du mal à accepter qu’en effet, j’ai besoin de liberté mais aussi de confort). Ce n’est vraiment pas évident.

    Pour reprendre depuis le début, sachez que je ne crois pas à un « amour pour la vie ». Je reste persuadée que nous pouvons aimer plusieurs personnes dans notre vie, et qu’il est plutôt menteur de dire que nous avons trouvé « l’homme ou la femme de notre vie », à moins d’accepter tous ses défauts et qualités (mais surtout ses défauts car c’est le plus dur à supporter ^^).
    Personnellement, j’ai vécu une enfance terrible avec une mère alcoolique, tantôt violente, tantôt pleine d’énergie et regorgeante d’idées d’activités. Je n’ai aucun souvenir de tendresse naturelle avec elle, seulement je la vois me dire des choses mauvaises sur mon père, sous l’effet de la menace me demandant mon « alliance », mon consentement dans ce qu’elle disait.
    De son côté, mon père a beaucoup fuit cette situation de vivre avec une alcoolique et passait pour le « héros » lorsqu’il revenait tard le soir (vers 21h) pour nous raconter une histoire au lit. Nous ne le voyons jamais avant. Une grosse partie de mon enfance est parti dans l’oubli, rangée dans un tiroir et bien fermé car je ne me rappelle de rien… seulement certains flashs et la majorité les moments de violence… j’avais entre 7 ans lorsque le divorce a commencé. Mon père a obtenu notre garde à mes 9 ans. J’ai 30 ans aujourd’hui.

    Mon conjoint quant à lui, eut une enfance dure également (un père qui a abandonné ses enfant lorsqu’il avait 3 ans, il ne l’a donc pas connu), sa mère s’est marié avec un autre homme qui n’a guère aidé mon conjoint, bien au contraire, l’a dénigré jour après jour et s’est montré menaçant et malsain envers lui. Sa mère travaillait à cette époque énormément et son beau-père abusait de lui pour faire tout ce qu’il y avait à faire dans la maison. Plus tard, sa mère s’est montré plus présente envers ses enfants.

    Je me rends compte alors que mon conjoint et moi, avons tous les deux des manques affectifs de parents de même sexe (lui son père et moi ma mère). Nous ne pouvons plus rien y faire aujourd’hui, car nous sommes aujourd’hui les personnes que nous sommes avec notre passé.

    Comme j’ai sans cesse besoin de cette liberté puisque j’ai dû me suffire à moi même et que je me suis tout le temps battue pour vivre (éducation de mon père) et mon conjoint qui lui a plutôt besoin de présence constamment (est-ce le fait du manque d’un vrai père, d’un enfoiré de beau-père et d’un mère poule qui a fait son apparition plus tard?) je ressens souvent que c’est moi l’homme dans notre couple et lui la femme (en exagérant sur les mots bien sûr mais entendant nos comportement de l’un et l’autre).

    Je résume donc ma relation aujourd’hui au fait que parfois je m’y sens bien, et parfois j’explose car je ne supporte plus.
    Ceci est donc très lourd à supporter, je n’ai que 30 ans et je réfléchis énormément pour ne pas produire d’erreur sur le choix de mon éventuel futur mari (personne avec qui je devrai passer tout le reste de ma vie = ceci m’est très dur à accepter, je ne comprends pas pourquoi… 🙁 ) et père de mes éventuels enfants…

    Je vous remercie de votre attention, et d’éventuelles réponses que vous pourriez avoir à me donner …

    Bonne journée,
    Chloé

    1. Author

      Bonjour Chloé,

      Merci pour votre message que j’ai lu très attentivement.
      J’avoue que j’ai quelques difficultés à vous apporter des réponses car je ne vois pas très bien quelles sont vos questions.
      Pourriez-vous me les préciser ?

      Belle journée à vous,
      Véronique.

      1. Bonjour,

        Et bien, ne pensez-vous pas que homme et femme peuvent mieux vivre séparément ?
        Que la flamme de l’amour s’éteint au fil des années à cause du quotidien ?
        Qu’étant donné mon passé et le sien, nous ne sommes peut-être pas fait pour être ensemble, pas complémentaires, nous nous tirons l’un et l’autre vers le haut mais de façon forcé et non pas naturellement ?

        Bon dimanche,
        Chloé

        1. Author

          Bonjour Chloé,
          Je pense que le choix de vivre en couple ou de vivre séparément est un choix personnel qui va dépendre de ce que chacun a besoin…
          Certains préfèrent le fait de vivre un compagnonnage au quotidien et d’autres préféreront vivre séparément et ne partager que des moments privilégiés…
          Et c’est sans doute important de bien se connaître pour savoir ce que l’on préfère vivre.

          Pour votre propre couple, je dirais que le fait d’avoir tous les deux une histoire d’enfance douloureuse ne signifie pas que la vie en couple soit impossible.
          (Heureusement, tous ceux qui ont des blessures d’enfance ne sont pas devenus incapables de former un couple).
          Ce qui me semble important, c’est que chacun prenne conscience que les besoins de l’autre peuvent être très différents des siens.
          Comme je l’écris dans cet article :
          « La piste qui me paraît fondamentale est donc celle de cesser de projeter nos propres besoins sur l’autre et d’essayer plutôt de comprendre ce que l’autre, avec ses différences spécifiques, a réellement besoin de recevoir. »
          Comprendre les besoins de l’autre et essayer d’y répondre est sans doute la clé qui permet au couple d’être épanouissant.
          Mais cela demande souvent que chacun puisse faire un travail sur soi, pour comprendre comment son histoire conditionne ses relations…
          J’espère avoir pu vous éclairer un peu.
          Bien à vous,
          Véronique.

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